Le Poulet basquaise, ce nom sonne déjà comme un air de vacances. Dès qu’on le prononce, on imagine les paysages verdoyants du Pays Basque, les marchés colorés de Bayonne, les maisons aux volets rouges et les grandes tablées familiales où l’on partage un repas simple, mais tellement savoureux.
C’est ce genre de plat qui réconcilie tout le monde autour de la table. Un plat plein de chaleur, de couleur, d’authenticité. Une cuisine de terroir qui a du cœur et qui sent bon l’été, les légumes mûrs à point, et le poulet qui mijote doucement. Bref, le poulet basquaise, c’est une histoire d’amour culinaire qu’on a envie de raconter… et surtout de cuisiner.
L’âme du Pays Basque dans une cocotte
Le poulet basquaise est le parfait exemple de la cuisine du Sud-Ouest, généreuse, parfumée, et surtout faite pour être partagée. Sa base, c’est la piperade, ce mélange mijoté de poivrons, tomates, oignons et ail, relevé d’une pointe de piment d’Espelette. C’est un plat simple, mais chaque ingrédient compte. Pas de chichi, mais de la qualité. Et du temps.
Le nom “basquaise” fait référence à cette préparation typique, qui peut accompagner bien plus que du poulet : du jambon, des œufs, voire même du poisson comme le thon. Mais avec le poulet, on touche à quelque chose de réconfortant. Un plat “comme à la maison”, qui met tout le monde d’accord.
Les ingrédients pour 4 gourmands
🐔 Pour le poulet et la piperade :
- 1 poulet fermier (ou 4 cuisses entières ou hauts de cuisse, selon préférence)
- 3 poivrons (idéalement un rouge, un vert et un jaune)
- 5 tomates bien mûres (ou 1 boîte de tomates concassées de bonne qualité)
- 2 oignons jaunes
- 3 gousses d’ail
- 10 cl de vin blanc sec (type Jurançon ou Irouléguy)
- 1 feuille de laurier
- 1 branche de thym
- 1 c. à café de piment d’Espelette (ou à défaut, un peu de paprika doux)
- Huile d’olive
- Sel, poivre
🔪 Matériel nécessaire :
- Une cocotte ou sauteuse avec couvercle
- Une planche à découper
- Un couteau tranchant
- Une cuillère en bois
🕑 Temps de Préparation et de Cuisson
- Préparation : 20 minutes
- Cuisson : 50 minutes
- Portions : 4 personnes
Étapes de la recette : pas à pas et sans stress
1. On prépare les légumes : la base de la piperade
C’est peut-être l’étape la plus longue, mais elle est essentielle. Lave bien tes poivrons, épépine-les, puis coupe-les en lanières fines. Émince aussi les oignons, puis hache l’ail.
Si tu utilises des tomates fraîches, prends le temps de les monder (enlever la peau) : une minute dans l’eau bouillante, puis dans l’eau froide, et la peau s’enlève toute seule. Coupe-les ensuite en dés.
📝 Petit conseil maison : Les tomates d’été gorgées de soleil sont idéales, mais en dehors de la saison, une bonne conserve de tomates pelées bio peut très bien faire l’affaire.
2. On dore le poulet : la clé du goût
Fais chauffer un bon filet d’huile d’olive dans une grande cocotte. Quand l’huile est bien chaude, ajoute les morceaux de poulet salés et poivrés. Laisse-les bien dorer sur toutes les faces, sans les brûler.
Cette étape va créer une belle croûte dorée et concentrer les sucs, ce qui donnera encore plus de goût à la sauce.
Une fois bien colorés, retire les morceaux de poulet et réserve-les.
3. On lance la piperade
Dans la même cocotte, sans la nettoyer (les sucs du poulet sont précieux !), fais revenir les oignons avec une pincée de sel. Quand ils deviennent translucides, ajoute l’ail, puis les poivrons. Laisse fondre doucement pendant 10 minutes en remuant.
Ajoute ensuite les tomates (fraîches ou en conserve), le vin blanc, le thym, le laurier, et surtout le piment d’Espelette, ingrédient emblématique du Pays Basque. C’est lui qui donne cette chaleur subtile et fruitée au plat, sans jamais être trop piquant.
Laisse mijoter tout ça pendant 15 à 20 minutes, à feu doux, jusqu’à ce que les légumes soient tendres et que les parfums se marient.
4. On remet le poulet, et on laisse le temps faire le reste
Replace les morceaux de poulet dans la cocotte, bien enfouis dans la piperade. Couvre, baisse le feu, et laisse mijoter 40 à 50 minutes. Le poulet va cuire doucement, s’imprégner des arômes, et devenir fondant.
⏳ Tu as le temps ? Laisse le feu au minimum et prolonge un peu la cuisson : le plat n’en sera que meilleur.
Le service : simple et gourmand
Le poulet basquaise est un plat complet, mais il se marie à merveille avec :
- Du riz basmati ou camarguais
- Des pommes de terre vapeur ou en purée
- Des pâtes fraîches
- Ou tout simplement du bon pain croustillant pour saucer
🍷 Accord mets et vins : Un vin blanc sec du Sud-Ouest (Irouléguy, Gros Manseng) ou un rouge léger et fruité se marie parfaitement.
Astuces de cuisinier
- Peau ou pas peau ? La peau du poulet apporte du goût mais peut devenir molle à la cuisson. Tu peux la retirer après dorure si tu préfères.
- Une cocotte en fonte ? Idéale pour une cuisson lente et homogène.
- Fan de plats relevés ? Ajoute un peu plus de piment d’Espelette ou une pointe de piment frais.
- À préparer la veille : Le poulet basquaise se bonifie au repos. Réchauffé le lendemain, il est encore meilleur !
Pourquoi ce plat est si aimé ?
Parce qu’il est à l’image de la cuisine basque : simple, sans artifice, mais avec des produits vrais. Il raconte une histoire de terroir, de nature généreuse, de traditions. Il n’a pas besoin de crème, ni d’épices complexes. Juste de bons légumes, un bon poulet, un peu de temps, et beaucoup d’amour.
C’est le genre de plat que nos grands-mères faisaient « au feeling », sans balance, juste avec le nez, le goût, et les saisons comme repère. Et pourtant, impossible de l’oublier.
Une recette saine et équilibrée
Ce plat coche toutes les cases :
- ✅ Protéines maigres (le poulet)
- ✅ Richesse en légumes (fibres, vitamines)
- ✅ Peu de matières grasses
- ✅ Sans gluten
- ✅ Adaptable pour des régimes spécifiques (version végétarienne possible)
C’est un plat que l’on peut manger sans culpabilité, aussi bien en semaine qu’en grande occasion.
Des variantes à explorer
Avec du chorizo :
Ajoute quelques tranches de chorizo doux ou fort pour une touche ibérique encore plus prononcée.
À la plancha :
Fais griller le poulet à la plancha ou au barbecue, et sers-le avec une piperade préparée à part. Une version estivale et très conviviale !
Version végétarienne :
Remplace le poulet par des pois chiches rôtis, du tofu grillé ou même des œufs pochés. Le goût de la piperade suffit à faire voyager.
Conservation et réchauffage
Ce plat se conserve 3 jours au réfrigérateur. Il se réchauffe très bien à la casserole ou au micro-ondes, à feu doux, en ajoutant une cuillère d’eau si nécessaire.
Tu peux aussi le congeler sans souci, en portions individuelles pour les repas pressés.
FAQ –
1. Peut-on remplacer le poulet par une autre viande ?
Oui, certains utilisent du lapin ou même du veau. Toutefois, le poulet reste la version la plus traditionnelle et populaire. Si tu veux innover, choisis une viande blanche à cuisson lente.
2. Peut-on préparer la piperade à l’avance ?
Absolument ! La piperade peut se conserver 2 à 3 jours au frais dans un contenant hermétique. Elle est même meilleure réchauffée, car les arômes se développent davantage.
3. Faut-il absolument utiliser du piment d’Espelette ?
C’est l’ingrédient emblématique de la recette, mais tu peux le remplacer par du paprika doux ou un léger filet de piment doux si tu n’en as pas sous la main. Le goût sera un peu différent, mais tout aussi agréable.